Les procédés d’applications de l’interdiction de boire et de manger dans les transports

L’interdiction de boire et de manger dans les transports

Dans le but d’essayer d’entraver la propagation de la cinquième vague de coronavirus, le gouvernement français a annoncé l’application de nouvelles règles dans les transports collectifs. Ainsi, à partir du lundi 3 janvier prochain, il est interdit à toute personne de boire et de manger aussi bien dans les transports collectifs que dans le cas des trajets de longue distance. Cependant, l’application de cette nouvelle règle se fera d’une manière stratégique. Focus sur cette nouvelle exigence avec 2H Transports.

Dès le lundi 3 janvier, il ne sera plus possible de manger du sandwich ou encore de boire du café confortablement assis dans un wagon-bar. En effet, à compter de cette date, il n’est même plus possible de manger ou de boire dans les transports collectifs. Cette mesure s’applique aussi aux trajets longue distance. Il s’agit, à vrai dire, d’une information qu’a annoncée le Premier ministre le 27 décembre dernier. Cette nouvelle mesure se révèle comme une tentative d’enrayement de la cinquième vague de la pandémie de coronavirus. Cela dit, il faut souligner que cette interdiction à l’air d’une simple approche pour les trajets courts. C’est le cas par exemple des transports en commun. En revanche, cette règle semble plus compliquée en ce qui concerne sa mise en place dans certains cas. Comme exemple, on peut citer les TGV ou dans les vols intérieurs de longue distance.

Les trajets qui sont pris en compte par cette nouvelle mesure

Pour le moment, certaines précisions doivent être encore données par le ministère des Transports sur certains types de trajets. En réalité, il existe des trajets qui durent pendant très longtemps. À titre d’exemple, on peut parler des vols qui relient la métropole à la Martinique ou la Réunion. Ces types de trajets peuvent durer pendant plus de dix heures, ce, sans escale en plus. Pour le moment, il faut retenir que l’application de cette nouvelle mesure s’étend à tous les trajets en avion comme en train, qu’ils s’agissent d’une longue distance ou d’une courte distance. Il en est de même aussi bien pour les TGV que pour les vols intérieurs.

Qu’est-ce qu’il est possible de faire ?

Dès ce lundi, l’attitude à adopter sera de rester en position assise sur son siège dans le train muni de son masque porté pendant tout le trajet. « Sur les trains longue distance, les wagons-bars seront fermés », a précisé le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari le mardi. Encore que pour les TGV, dans les périodes du 16 mars au 14 juillet 2020, et du 2 novembre 2020 au 9 juin 2021, les voitures bars avaient déjà mis la clé sous la porte. Pour ce qui est des avions, il n’existe qu’à ce jour point de précision concrète. Selon les informations recueillies, Air France préfère « attendre la publication du décret ministériel et de ses directives » afin de « voir quelles modifications faire sur l’organisation du service proposé à bord ». Toutefois, il tient lieu de souligner qu’à l’entame de la crise sanitaire, la compagnie aérienne a procédé à la suppression des services boissons et de repas à bord de ses liaisons. Et ce, qu’il s’agisse de la métropole ou à proximité de la Corse.
À situation extrême, mesure extrême dit-on. Et la situation actuelle qui prévaut dans le monde en raison du coronavirus nécessite une réponse efficace et drastique pour pallier cela. C’est la raison pour laquelle le ministre Jean-Baptiste Lemoyne soutient que « le virus accélère et nous devons aussi accélérer sur tous les gestes et les mesures qui permettent de se protéger individuellement et collectivement ». 
De même, le gouvernement nourrit également l’intention d’élargir l’obligation du port de masque à tous les enfants ayant moins de 11 ans. Pour le moment, c’est seulement ceux qui ont plus de 11 ans qui sont obligés de porter leur masque dans les transports en commun. En revanche, à en croire Jean-Baptiste Djebbari, « il y aura très certainement un alignement de l’âge pour les 5 ans et plus ». Il justifie cela par le fait que le virus et son variant Omicron s’intensifient de plus en plus au niveau des plus jeunes. Il soutient : « les enfants font circuler le virus, il faut les protéger eux-mêmes et protéger les personnes avec lesquelles ils viendraient à voyager ».

Quels sont les assouplissements que recèle cette mesure ?

Cette nouvelle mesure ne signifie pas que l’on est tenu de parvenir à destination, ce, surtout en ce qui concerne les longs trajets. Au cours du trajet, il y a bien possibilité de manger et de boire. Juste que cela ne doit pas prendre autant de temps surtout pour les enfants. « Il y aura un certain nombre d’assouplissements ici et là pour les enfants, et pour pouvoir boire de l’eau », a fait savoir ce mercredi sur France Inter Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme et des PME. La nouvelle mesure sera donc appliquée « avec discernement » et bon sens.

Quelles sont les conséquences qui découleraient du non-respect de cette nouvelle règle ?

« Toute mesure sanitaire qui sera inscrite dans les textes sera susceptible d’être contrôlée », a expliqué le ministère des Transports. Ainsi, des contrôles seront de ce fait installé afin de veiller au respect de cette nouvelle mesure. Pour le moment, il n’y a pas encore d’informations tangibles qui attesteraient les instructions qui seraient assignées aux contrôleurs ou steward et hôtesse. En revanche, il se peut que ces instructions s’insèrent dans le même cadre que les contrôles du port de masque.
Pour rappel, depuis le 20 juillet 2020, il est obligatoire de porter les masques dans les lieux publics comme les transports, la punition étant une amende de 135 euros. Il se peut que cela soit également la même chose en cas de transgression de cette nouvelle mesure qui interdit la nourriture et les boissons dans les transports à partir de la semaine prochaine.

Quid des moyens par lesquels les mesures seront communiquées dans les transports

On va évidemment faire beaucoup de pédagogie 

Selon le ministre des Transports

Actuellement, les divers opérateurs sont en pleine élaboration de leurs différentes communications concernant de nouvelles mesures. À titre illustratif, Île-de-France Mobilités est en train de travailler sur de nouvelles annonces sonores. Sur quelques lignes franciliennes du métro, du RER, ou encore dans les bus et tramways, l’on peut remarquer que le rappel constant du protocole sanitaire. Et ce, notamment en ce qui concerne le port de masque. Lorsque les instructions du gouvernement seront divulguées, les messages seront alors actualisés. Par ailleurs, l’opérateur de transports publics Keolis, axés sur l’exploitation des métros et trams à Lyon, Lille, Bordeaux et Rennes a fait savoir qu’il nourrit, quant à lui, l’idée de réaliser des campagnes d’affichages et des annonces sonores.