Sécurité routière : L’obligation des autocollants « angles morts » pour les poids lourds
Le décret du 17 novembre 2020, inscrit dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), impose une nouvelle règle aux conducteurs de poids lourds. Tous les véhicules dont le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) dépasse 3,5 tonnes doivent afficher des autocollants « angles morts ». L’objectif est clair : réduire les accidents, notamment en ville, où piétons, cyclistes et conducteurs de deux-roues restent vulnérables.
Depuis le 5 janvier 2021, cette mesure améliore la visibilité des angles morts. Elle incite aussi les conducteurs à adopter une conduite plus prudente. Grâce à ces autocollants, les usagers repèrent mieux les zones de danger et évitent les accidents.
Pourquoi rendre ces autocollants obligatoires ?
Un angle mort désigne une zone que le conducteur ne peut pas voir, même avec ses rétroviseurs. Ce problème concerne particulièrement les poids lourds, dont la cabine surélevée limite la visibilité sur les côtés et l’arrière.
Les chiffres de la Sécurité Routière sont préoccupants. En France, les angles morts causent 3 % des accidents mortels. Ce taux grimpe à 8 % chez les cyclistes et atteint 10 % chez les piétons. À Paris, la préfecture de police rapporte que 32 % des accidents mortels impliquent un poids lourd.
Avec ces autocollants, les autorités veulent informer piétons, cyclistes et conducteurs de deux-roues sur les zones à éviter. Cette signalisation favorise une meilleure cohabitation sur la route et limite les risques.
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Quels véhicules doivent respecter cette obligation ?
Cette réglementation concerne tous les véhicules motorisés de plus de 3,5 tonnes. Elle s’applique aux camions de transport de marchandises et aux véhicules dédiés au transport de personnes, notamment :
- Camping-cars de plus de 3,5 tonnes.
- Autocars utilisés pour le transport collectif.
- Véhicules utilitaires pour le transport de marchandises.
- Poids lourds avec remorque ou semi-remorque.
Le PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) inclut le poids du véhicule, du conducteur, des passagers et de la cargaison. Ce chiffre, inscrit sur la carte grise (champ F1), détermine si un véhicule doit porter ces autocollants.
Les contrevenants risquent une amende forfaitaire de 135 €. Un paiement rapide réduit ce montant à 90 €, mais aucun retrait de points n’est prévu.
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Comment poser ces autocollants ?
Les règles de positionnement garantissent leur visibilité. Pour un camion porteur, les stickers doivent être placés à trois endroits :
- Sur les côtés : Un à gauche et un à droite, dans le premier mètre avant, entre 0,90 m et 1,50 m du sol.
- À l’arrière : Un sticker centré, à la même hauteur.
Pour un ensemble routier (semi-remorque), les autocollants doivent être placés de manière similaire, en tenant compte de la séparation entre le tracteur et la remorque.
Certains véhicules, comme les citernes ou les porte-conteneurs, bénéficient d’ajustements en raison de contraintes techniques.
En 2024, une nouvelle réglementation européenne imposera des radars détectant les usagers vulnérables. Ce dispositif alertera le conducteur en cas de présence dans un angle mort. L’objectif est ambitieux : réduire de 50 % les accidents mortels d’ici 2030.
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