Qu'est-ce que les DASRI ?
Des déchets issus du vivant potentiellement dangereux
Comme toutes activités professionnelles, celles liées aux gestes de soins aux personnes (ou aux animaux), en établissement de santé, en cabinet privé ou bien au domicile des patients, entrainent la production croissante de déchets.
Particularité du domaine de la santé, les déchets produits ont une nature potentiellement dangereuse puisqu'ils ont été au contact de matières biologiques. Ils doivent de ce fait faire l'objet d'un traitement spécifique, soumis à des normes strictes, visant à éviter toute contamination liée à leur caractère infectieux.
L'ensemble de ces déchets est regroupé sous l'appellation DASRI, acronyme correspondant donc aux Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux.
Ces déchets sont issus des nombreuses activités menées par les professionnels de santé au cours des processus de diagnostic ou de surveillance des patients et des traitements mis en place dans le cadre des interventions préventives ou curatives mais aussi dans l'exercice de soins palliatifs, tant en santé humaine que vétérinaire. Ils peuvent être variés et sont identifiés en tant que tels selon leur nature ou leur origine.
Cette classification, référencée par le Code de la Santé Publique, comprend par exemple :
- les flacons de produits sanguins utilisés pour certaines thérapies.
- les instruments médicaux ou chirurgicaux tranchants ou coupants (même s'ils n'ont pas été au contact de produits biologiques)
- les cotons, compresses, pansements ou tout autre petit matériel utilisé au contact directement des patients
- les aiguilles ou autres systèmes de ponction ou d'injection (prélèvements sanguins, administration de médicaments ou de vaccins)
- les déchets anatomiques humains ou animaux
- tous les échantillons de liquides biologiques recueillis en laboratoire d'analyses médicales comme le sang ou les urines
Une filière dédiée et réglementée
La responsabilité de l'identification, de la collecte, du stockage et enfin de l'élimination des DASRI incombe légalement au producteur de ces produits, qu'il s'agisse d'une personne morale ou physique ; cette disposition étant énoncée dans l’article R1335-2 du Code de la Santé Publique.
Ainsi, qu'ils soient générés par un médecin, une infirmière à domicile, un service hospitalier ou bien encore par un laboratoire d'analyses médicales ou une pharmacie, à partir du moment où ils ont été créés jusqu'à leur destruction finale, les DASRI doivent suivre un cheminement rigoureux, tracé et sûr, régi par des textes de lois et des normes spécifiques.
Ces modalités édictées par les autorités gouvernementales ont été élaborées de manière à éliminer tout risque de transmission d'agents pathogènes, tant pour le personnel de santé que pour les patients et même pour l'environnement en général (population humaine, faune et flore).
Afin d'empêcher la transmission de germes, virus ou bactéries dont les DASRI peuvent être porteurs, leur collecte et leur stockage doivent être réalisés en utilisant des emballages spécialement conçus pour cet usage et répondant à différents critères de solidité, d'étanchéité, de résistance aux perforations mais aussi conformes aux besoins en termes de taille. Là encore, ces contenants sont élaborés dans le respect d'un cahier des charges précis mis à disposition des fabricants par les autorités de tutelle et couvertes par plusieurs normes en fonction des cas (NF X 30-501, NF X 30-507, etc).
Quelle que soit leur nature, tous les emballages DASRI sont obligatoirement à usage unique et doivent être munis de systèmes de fermeture temporaire et définitive. Ils sont par ailleurs toujours de couleur jaune et porteur du pictogramme de danger biologique. Enfin, les informations permettant d'identifier sans équivoque le producteur doivent être apposées sur chaque emballage.
Au terme de leur parcours, les DASRI sont éliminés définitivement par un procédé d'incinération chez un prestataire spécialisé et enregistré auprès des services de l'Etat.
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